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Lisa vit depuis toute petite avec son anxiété. Son entrée au lycée coïncidera avec des crises d'angoisse de plus en plus handicapantes. A 22 ans, Lisa se livre à coeur ouvert à Mosaik sur son quotidien avec son anxiété, sa relation avec son entourage et son parcours pour obtenir de l'aide. Dans ce podcast, elle nous livre surtout un très beau message d'espoir pour toutes les personnes qui souffrent d'anxiété et qui désespèrent face à leurs difficultés. Merci à Lisa de nous avoir partagé son histoire !
Lisa : tout d'abord, merci à toi de m'avoir invitée pour pouvoir parler de l'anxiété parce que c'est vraiment un sujet qui me touche et qui touche beaucoup d'autres personnes. Comme tu l'as bien dit, je m’appelle Lisa, j'ai 22 ans et j'habite vers Grenoble et j'ai un gros trouble anxieux depuis maintenant deux ans.
Lisa : Il y a deux ans, j'ai été diagnostiquée anxieuse, mais je pense souffrir d'anxiété depuis bien plus longtemps, voire depuis mon enfance, en fait.
Lisa : Oui, mon premier souvenir d'anxiété remonte à quand je devais avoir environ 7 ans et à cette période, j'ai commencé à développer des sortes de tics qui se manifestaient plutôt au niveau du visage.
Lisa : Par exemple, j'avais l'habitude de froncer les sourcils à répétition ou encore de cligner des yeux très, très fort. Et pour l'anecdote, quand j'avais 7 ans, j'étais dans un groupe de chorale et en plein concert - c'était une des premières fois où se manifestait mon anxiété - je commençais à froncer des sourcils. Ma mère dans le public me fusillait du regard et me disait « Arrête ça tout de suite » sauf que je comprenais pas et du coup, je continuais de froncer les sourcils.
Lisa : Exactement. Je n'étais pas consciente que c'était du stress et de l'anxiété.
Lisa : ces tics ont duré toute ma primaire, je dirais. Et d'ailleurs, je me faisais souvent gronder par mes parents parce que ça leur foutait la honte. Mais après, au collège, ces tics ont un peu disparu. Mais l'anxiété s'est remanifestée quand je suis rentrée au lycée.
Lisa : C'était beaucoup plus violent. Ça s'est directement manifesté par des crises d'angoisse qui sont arrivées dès le début d'année, puis après se sont calmées, puis sont revenues en milieu d'année.
Lisa : C'était mon cœur qui battait très, très vite. Contrairement à d’autres, je n'avais pas l’impression que j'allais mourir ou quoi que ce soit. C’était juste mon cœur qui battait très, très vite, comme si j'avais bu beaucoup de café.
Et j'avais juste envie de pleurer, mais sans savoir pourquoi.
Lisa : Alors si des fois, ça pouvait être parce que j'avais un oral ou un contrôle ou quelque chose comme ça, ou sinon ça pouvait être sans aucune raison.
Lisa : Je sortais de cours parce que ça arrivait seulement quand j'étais en classe. Je sortais de classe et j'allais faire un tour aux toilettes, buvais un coup et je retournais en classe et souvent, ça allait un peu mieux.
Lisa : Juste à l'école, ça a dû m'arriver deux ou trois fois chez moi, mais dans la nuit. Après, je me rendormais et ça se passait bien.
Lisa : Eh bien, après mes premières crises d'angoisse que j'avais faites en seconde, elles m’ont un peu laissée tranquille et j'étais plus sereine. Mais c'est après avoir eu mes résultats du bac que j'ai commencé à consulter un psychiatre parce qu'après avoir eu mes résultats, tout le stress et la pression me sont retombés dessus. Et donc, un soir, on a décidé de fêter ces résultats juste moi et mes amis. Et lors de cette soirée, j'ai fait une énorme crise d'angoisse et les effets de l'alcool ne m'ont pas aidée. Et donc, j'étais dans un état vraiment très désagréable. J'ai vraiment cru que j'allais mourir. Je pense que ça a été la plus grosse crise d'angoisse que j'ai faite de toute ma vie. Après cette crise, j'osais plus du tout sortir de chez moi. Je suis restée chez moi enfermée dans ma chambre pendant un mois et mes parents voulaient me forcer à sortir. Sauf que c'était trop difficile pour moi. Même mes amis. Je n'arrivais plus à voir personne et c'était vraiment une période horrible.
Lisa : C'était surtout parce que j'avais peur que cette crise recommence parce qu’elle m'a vraiment traumatisée. J'avais tellement peur que ça revienne. Je voulais vraiment plus sortir.
Lisa : Pour sortir de chez moi, ça a été vraiment très compliqué. Juste un jour, ma mère est arrivée et m'a vraiment forcée à aller voir un psychiatre parce que c'en était trop. Sauf que j'avais tellement peur d'y aller, j'avais tellement peur de refaire une crise, que même sur le trajet pour aller jusqu'au psychiatre, j'en ai refait une.
Lisa : C'est exactement ça, donc encore plus difficile pour moi d'aller voir ce psychiatre. Et une fois là-bas, ça a été vraiment très difficile au début de m'ouvrir à lui et il ne m'a pas vraiment aidé. Enfin, il m'a posé un diagnostic vraiment en 2m30.
Lisa : Alors vraiment pas. Au début, il m'a dit que j'étais en dépression et il m'a mis sous antidépresseurs, donc j'étais persuadée d'être en dépression. Et pendant au moins un mois, j'étais sous antidépresseurs. Mais au fur et à mesure, je me renseignais de plus en plus sur la dépression et je me suis rendu compte que c'était vraiment pas ce ce qui me correspondait.
Lisa : Oui voilà.
Lisa : Je suis retournée voir un deuxième psychiatre parce que ça n'allait pas mieux. J'avais toujours aussi peur de la crise, donc je suis allée voir un deuxième psychiatre et là, il a su mettre des mots sur ce que je ressentais. Ce psychiatre était vraiment super. Il m'a posé un diagnostic anxieux. Il m'a vraiment écoutée et il m'a ensuite orientée vers une thérapie TCC.
Lisa : avec ma psychologue que je voyais, elle m’a fait faire des exercices d'exposition et grâce à ça, petit à petit, j'arrivais à sortir de chez moi sans avoir peur. Et dit comme ça, on dirait que ça a été très rapide et que tout était très simple mais j'ai dû mettre bien sept mois avant de réussir à sortir chez moi en toute sérénité.
Lisa : Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. L'anxiété se manifeste encore de temps en temps. J'ai quand même encore quelques crises d'angoisse qui arrivent quand je suis très stressée, quand il y a un grand événement qui arrive. Mais sinon, ça va beaucoup mieux. Je n’ai plus peur des crises.
Lisa : J'ai de la chance parce que j'ai un entourage qui a été vraiment très bienveillant envers moi. Je pouvais en parler à ma famille autant qu'à mes amis. Sauf que sur le moment, j'avais vraiment envie d'en parler à personne. Donc j'arrivais à en parler à mes parents, mais pas forcément à mes frères et sœurs. A mes amis, j’avais tout sauf envie de leur expliquer tout ça. Donc, ils étaient tous très, très bienveillants. Mais c'est de mon côté, je n'avais pas envie de leur parler.
Lisa : Oui, oui, mes parents ont vraiment été très présents pour moi. Ils comprenaient pas trop pourquoi j'étais dans cet état là et ça les embêtait un peu. Ils ne savaient pas trop quoi faire. Mais au fur et à mesure, ils se renseignent bien. Ils étaient vraiment très présents pour moi et très bienveillants. Et ils m’ont vraiment beaucoup aidé, en tout cas.
Lisa : J’aimerais faire passer un message à toutes les personnes qui souffrent d'anxiété. C'est déjà de ne pas perdre espoir parce que vous pouvez vous en sortir. Et surtout, n'hésitez pas à changer de praticien si ça ne vous correspond pas. Ne pas hésiter à changer de psychiatre, de psychologue ou de thérapie de tout ce que vous voulez. Mais en tout cas, vous pouvez vous en sortir. Moi, j'ai vraiment cru que j'allais plus jamais pouvoir sortir de chez moi, mais au final, je suis ici aujourd'hui. Comme quoi tout peut arriver. Et vraiment, vous pouvez vous en sortir.
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